Intervenir et accompagner les situations en lien avec la maladie, la mort et le deuil des enfants et des adolescent·es

La maladie, la mort ou le deuil des enfants et des adolescent·es sont des situations sensibles qui peuvent survenir à tout moment. Ce module vous propose de réfléchir à ces différentes situations, en analysant plus en détail les impacts qu’elles peuvent produire, la manière de les gérer et les collaborations possibles.

Les enseignant·es mais aussi les autres actrices et acteurs travaillant avec des enfants ou des adolescent·es peuvent être amené·e·s à vivre des situations douloureuses en lien avec la mort et le deuil. Que ce soit par le décès d’un·e jeune, d’un·e collègue ou celui d’un parent, la mort fait parfois irruption dans les institutions ou les lieux d’accueil et quelquefois de manière si brutale (accident, meurtre, suicide) qu’elle peut déstabiliser fortement la communauté et engendrer une situation de crise. Dans ces situations, chaque professionnel·le a un rôle spécifique pour limiter les effets délétères et ramener un sentiment de sécurité.

Les enfants peuvent aussi être confrontés à la mort, parce qu’ils sont porteurs d’une maladie rare ou grave, comme un cancer : comment accompagner ces jeunes atteints dans leur santé ? Comment gérer leurs absences ou leurs séjours à l’hôpital ? Comment adapter les exigences, aménager leur milieu et préserver le lien social ? Comment collaborer avec la famille ? Et comment les accompagner lorsque la fin approche ?

La maladie grave ou la mort d’un proche (comme un parent) peut provoquer, chez l’enfant et l’adolescent·e, des troubles traumatiques dont les manifestations, très variées, peuvent compromettre son développement affectif et social. Le deuil peut aussi impacter les capacités cognitives et provoquer une baisse de la concentration et de la mémorisation, ce qui peut avoir une incidence sur les apprentissages, voire être un facteur de décrochage.

Enfin, les multiples conflits armés et les crises humanitaires de ce début du XXIe siècle ont augmenté la probabilité d’accueillir des réfugié·e·s ou demandeurs·euses d’asile. Ces jeunes présentent souvent un parcours de vie complexe, fréquemment marqué par des épisodes multiples de deuil, de séparation forcée ou de traumatisme qui peuvent avoir des incidences sur leur scolarité et leur intégration.

Ce module propose de réfléchir au rôle de l’école, des enseignant·e·s et des autres actrices et acteurs dans la gestion de ces situations sensibles. Comment accompagner une institution, une communauté ou un·e jeune endeuillé·e ? Avec quels professionnel·les – internes et externes – et quels organismes collaborer ? Que mettre en place ? Comment en parler avec les enfants et les adolescent·es ou comment répondre à leurs questions ? Comment collaborer avec les familles ? Comment accompagner et soutenir mais aussi où s’arrêter et comment se préserver ? Toutes ces questions et bien d’autres seront abordées lors de ces 6 journées.

Objectifs

A la fin de ce module, les participantes et participants devraient être en mesure de:

Décrire les divers effets que peut entraîner une mort inattendue ou tragique (accident, meurtre, suicide, etc.) et identifier les outils, dispositifs et collaborations pour gérer la situation
Identifier les effets que le deuil peut avoir dans la vie sociale, affective et scolaire des enfants et les adolescent·es
Proposer des aménagements possibles et les collaborations pour accompagner des enfants ou des adolescent·es gravement malades ou endeuillé·es
Identifier quelques enjeux de l’accueil et l’intégration d’enfants et d’adolescent·es ayant vécu des parcours migratoires complexes
Disposer de pistes pour accueillir et accompagner les adultes en deuil dans les institutions (scolaires ou autres)

Durée de la formation

La formation se déroule sur 6 samedis, en moyenne une fois par mois entre octobre 2024 et avril 2025 (à confirmer). Du travail préparatoire, comme des lectures, pourra être demandé entre les journées de formation. Aucun pré-requis n’est demandé.

Modalités de travail

Les modalités sont variées et alternent des mises en situation, des apports théoriques, l’analyse de situations vécues au travail, ainsi qu’une réflexion interactive permanente en groupe.

Certification à choix

La certification repose sur un travail écrit d’analyse réflexive d’une situation ou de votre contexte d’intervention en lien avec les apports théoriques des journées de formation et des documents mis à disposition.

Vous avez la possibilité de certifier ce module pour 3 crédits ECTS, calculés conformément au système européen de transfert des crédits (ECTS), ce qui correspond environ à un volume total de travail personnel de 35 à 45 heures, en sus des heures de formation (42 heures). Les modalités plus précises seront communiquées en cours de formation. Si vous ne souhaitez pas certifier le module, une attestation de participation vous sera délivrée à la fin de la formation. Le choix vous sera proposé durant les premières journées de formation.

Dates

Les dates seront publiées dans le courant du mois de mai.

Public cible

La formation s’adresse en premier lieu aux enseignant·es, aux médiatrices et aux médiateurs. Mais elle est également ouverte aussi à toute personne intéressée qui accueille ou encadre des enfants ou des adolescent·e·s (éducateurs/trices, infirmiers/ières scolaires, psychologues, acteurs/trices scolaires ou autre) ou qui souhaite se former sur ces questions.

Intervenantes et intervenants

Responsable du module
Christine Fawer Caputo, UER Sciences humaines et sociales, HEP Vaud

Formatrices et formateurs

Christine Fawer Caputo, UER Sciences humaines et sociales, HEP Vaud
Ivana Mitrovic, UER Pédagogie spécialisée, HEP Vaud, personne-ressource en maladies rares et/ou génétiques pour le canton du Valais
Christine de Kalbermatten, fondatrice et directrice de l’association MaRaVal – maladies rares Valais
Manuel Diezi, médecin-pédiatre spécialisé en hémato-oncologie et en pharmacologie clinique, CHUV
Javier Sanchis Zozaya, médecin-cadre, psychiatre et psychothérapeute, service universitaire de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHUV, coordinateur cantonal pour la santé mentale des migrants en situation de précarité et chargé de cours à l’UNIL
Saskia von Overbeck, médecin-psychiatre pour enfants, adolescents et adultes, médecin-cadre au CHUV et consultante aux HUG, et ethnopsychanalyste
Aurélie Jung, docteure en sociologie, collaboratrice scientifique au laboratoire de recherche santé-social HETSL
Intervenant GRAFIC (Gestion des Ressources, Accompagnement et Formation en cas d’Incident Critique)
Intervenant de Stop Suicide : cette association mène des campagnes de prévention sur le suicide des jeunes ; elle réalise des ateliers auprès des jeunes et conseille les professionnels de l’éducation et des médias concernés par la thématique du suicide